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Des vecteurs potentiels de maladies

Suite à l’expertise collégiale réalisée par l’IRD en 2009, tous les moustiques sont aujourd’hui considérés comme des vecteurs potentiels de maladie.               

 

Le moustique : un vecteur potentiel de maladiesCertains insectes sont agressifs, vulnérants, allergisants, irritants (guêpes, frelons), d'autres sont hôtes intermédiaires de parasites ou transporteurs passifs d’agents pathogènes (moustiques, simulies, phlébotomes). Parmi les hématophages (se nourrissant de sang), les moustiques sont les premiers vecteurs de maladies au monde.

Un vecteur est un arthropode hématophage qui assure la transmission biologique active d’un agent pathogène (virus, bactérie, parasite) d’un vertébré à un autre vertébré.

En piquant un individu infecté, les moustiques peuvent prélever un agent infectieux. Après une phase d’incubation dans leur organisme, les moustiques infectants deviennent alors vecteurs de la maladie et peuvent la transmettre à des individus sains.Seuls les individus susceptibles (non immunisés ; population naïve vis-à-vis de l’agent pathogène) peuvent déclencher les symptômes de la maladie.

Mais les moustiques ne sont pas de simples « seringues volantes ». Toutes les espèces de moustiques ne sont en effet pas compétentes pour transmettre des agents pathogènes. De nombreux  virus, bactéries ou parasites, sont simplement « digérés » par la plupart des moustiques. Cependant, des phénomènes liés à l’évolution des espèces permettent à certains moustiques d’avoir l’aptitude à s’infecter sur un vertébré infecté, d’assurer le développement du pathogène, qui se multiplie dans le corps du moustique, qui est généralement peu ou pas affecté ; l’espèce de moustique est alors considérée comme compétente pour le pathogène dès lors qu’elle peut le transmettre (via sa salive) à un autre vertébré. En laboratoire ou dans la nature, de nombreux moustiques sont compétents mais ne sont heureusement pas en capacité de transmettre les micro-organismes du fait de leur comportement et en raison de nombreuses conditions environnementales (Cf. notion de capacité vectorielle).

Brochure Santé publique France « Comment pourrait survenir une épidémie de chikungunya […] »

Depuis 2010, des cas autochtones de dengue, de chikungunya ont été signalés en métropole dans les départements où le moustique vecteur, Aedes albopictus, est implanté, soulignant ainsi la possibilité de voir se développer ces maladies et confirmant la vulnérabilité de ces territoires.

Depuis 2017, plusieurs départements du sud de la France ont observés des cas liés à la transmission par des moustiques du genre Culex du virus West-Nile.

L’étude des vecteurs constitue l’entomologie médicale et vétérinaire. Cette discipline scientifique consiste à étudier le rôle des Arthropodes (insectes et acariens) en santé humaine et animale. Près de 80% des moustiques inventoriés en Charente-Maritime, présentent des compétences vectorielles connues.


(source : www.gatesnotes.com)

Les principales maladies transmises par les moustiques sont :





Source : www.eidatlantique.eu