Le Département de la Charente-Maritime considère aujourd’hui la prévention comme le premier levier d’action de la lutte anti-vectorielle. Il s’agit d’informer et de sensibiliser le grand public et les professionnels de santé sur les risques sanitaires et vétérinaires liés aux moustiques ainsi qu’au développement de gîtes larvaires et de les mobiliser sur les pratiques défavorables à leur prolifération.
Le service départemental de démoustication diffuse largement son expertise et ses conseils auprès du grand public pour activer une mobilisation sociale en faveur de la lutte contre les moustiques, notamment autour des habitations :
Autour de votre habitation, pour éliminer les eaux stagnantes qui sont des gîtes potentiels pour les moustiques :
Afin de prolonger son action de prévention auprès des populations pour qu'elles deviennent porteuses de santé publique, le service de démoustication utilise les nouvelles technologies, notamment par le développement d'une application pour smartphone et tablettes : i Moustique. Ce nouvel outil permet de démultiplier la surveillance des moustiques vulnérants et vecteurs potentiels de maladies en mettant à disposition du grand public une procédure de signalement accélérée basée sur le principe de la veille citoyenne. Si vous pensez avoir observé un moustique inhabituel, vous pouvez en informer le service de démoustication :
Ainsi, depuis 2014, le service de démoustication a reçu plus de 1 000 signalements de "moustique tigre" (Aedes albopictus). La veille citoyenne a notamment contribué à la détection de sa présence en Charente-Maritime.
La protection personnelle contre les piqûres de moustiques (ou Protection Personnelle Anti-Vectorielle, PPAV) est un moyen complémentaire mais insuffisant pour se prémunir des maladies, des allergies ou des irritations. Limiter les « gîtes larvaires » où se développent les moustiques est souvent la première et la principale mesure de protection à appliquer.
Santé Publique France et l'Institut Pasteur de Lille ont édité des guides de « bonnes pratiques » en matière de PPAV. Ces guides stipulent notamment que les mesures de protection individuelle doivent être adaptées en fonction :
des personnes (nourrissons avant l’âge de la marche, enfants, femmes enceintes ou allaitantes, personnes âgées, personnes à pathologie sous-jacentes) ;
de l’exposition (des espèces de moustiques, de leur densité, de leur période d’activité : nocturne, diurne, de la saison et de l'environnement) ;
de la situation épidémiologique.
porter des vêtements longs, amples et de couleur claire ;
utiliser des moustiquaires (fenêtres et lits) si les espèces de moustiques présentes piquent à l’intérieur des habitations ;
adapter si possible vos horaires pour éviter de vous exposer aux piqûres, notamment contre les espèces de moustiques qui piquent à l’extérieur au crépuscule.
sur votre terrasse, vous pouvez utiliser votre ventilateur ; les moustiques ne résistent pas au flux d'air.
Une stratégie de lutte intégrée pertinente repose sur une mobilisation collective adaptée aux enjeux sanitaires et compatible avec la préservation de l’environnement.
Pour orienter le choix des méthodes de lutte contre les moustiques, plusieurs facteurs doivent ainsi être pris en compte et analysés en rapport :
Bénéfices / Risques ;
Santé / Environnement ;
Coût / Efficacité.